Emmanuelle Hubaut – Direction
Emmanuelle Hubaut débute l’apprentissage de la danse à l’âge de 8 ans.
Elle reçoit ensuite une solide formation artistique avec comme professeures Mmes Quignon, Hazéra et Fontagnère (tant en classique qu’en jazz, danse de caractère, solfège et histoire de la danse) en effectuant ses « humanités chorégraphiques » à l’académie de musique Grétry de Liège, dont elle reçoit le prix de danse 1984.
Elle se perfectionne à Paris auprès d’ Yves Casati de l’Opéra de Paris et de Suzanne Oussov (diplômée de l’Académie Vaganova de Saint-Petersbourg) et de retour à Bruxelles, avec Daniel Lambo, Piotr Nardelli, Dolorès Laga et Rita Poelvoorde (tous anciens solistes du Ballet du XX° Siècle de M.Béjart) et Karel Vandeweghe (ex-soliste du Ballet de Hambourg et du Ballet des Flandres) et en danse moderne lors de stages avec Alvin Mac Duffie (Ballets Alvin Ailey – U.S.A).
Après un passage comme danseuse au Ballet Contemporain de Bruxelles où elle découvre la danse contemporaine grâce à Karmen Larumbe, elle se dirige vers l’enseignement et la chorégraphie.
Elle enseigne d’abord dans quelques écoles privées et à l’académie O.V.A. Elle fonde en 1988 le Ballet-Théâtre du Labyrinthe qui a pour objet la création de spectacles multi-disciplinaires en particulier le théâtre dansé. Elle ouvre également l’année suivante l’école de danse attachée à la compagnie.
Avec sa troupe composée de comédiens, de danseurs, de chanteurs et de musiciens, elle monte quelques formes narratives où sont très présentes les questions du conflit entre l’identité individuelle et le masque social.
La rencontre avec l’émotion d’Astor Piazzola donne en 1990 « Noche de Baile », pièce comportant de multiples références au cinéma expressionniste allemand où elle mêle comédiens, danseurs et chanteurs dans une même théâtralisation du mouvement.
Parallèlement, elle souhaite enrichir son bagage en suivant une formation en scénographie à Bruxelles (Institut Saint-Luc) et à Liège en maquillage scénique et création de masques.
En 1991, à la demande du Télévie, elle a la chance de travailler avec le compositeur Garett List sur « Twelve Rounds For One Year » où elle règle une chorégraphie pour 4 danseurs.
En 1992, elle est à nouveau appelée pour participer au Télévie avec « Les Chaises Musicales » et « Tango ».
Ensuite, c’est une création importante en 1992 : « Malpertuis » d’après l’œuvre fantastique de Jean Ray, pour 15 comédiens et danseurs.
Attirée par la danse baroque, elle suit une formation avec Sigrid T’Hooft (directrice des ensembles » Fontainebleau » et » Passo Ostinato », et avec Deda Cristina Colonna (professeur à l’école de danse de Venise et à la Julliard School de New York).
Cela donnera en 1995 la création du « Manteau d’Arlequin » qui mêlera danse néo-classique et baroque et qui traitera encore des identités particulières et originales et du poids du moule social.
Passionnée par l’écriture du mouvement, elle s’initie à la cinétographie Laban en stage puis avec la méthode de Jacqueline Challet-Haas (Directrice du Centre National de Cinétographie Laban).
Elle étudie l’anatomie appliquée à la danse.
Sa recherche sur l’écriture la conduit à mettre ses activités chorégraphiques en veilleuse pour reprendre des études de philologie orientale entre 1996 et 2006 à l’Université de Liège et à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes à Paris (Sorbonne).
Elle y étudie les grands textes de la littérature mésopotamienne en écriture cunéiforme. Elle suit également des cours de philosophie.
Comme enseignante, elle a une expérience de plus de trente ans, tant au sein d’écoles privées à Liège et à Bruxelles, qu’en académie. Elle est appelée également en tant que jury d’examens ou d’auditions.
Entre 2006 et 2009, elle enseigne la danse classique à Mons (Saint-Ghislain) au sein de l’école « Trans en Danse » , dirigée par Garance Saussez, où elle dispense également les cours de pointes et de répertoire classique. Elle donne également de nombreux stages à Bruxelles, notamment.
Elle signe « Tempo Tango » en 2006 et « Les Mondes Superposés » en 2007 pour Trans en Danse au Grand Théâtre de Mons, « Panique au Cabaret », « Promenade dans le jardin du Roy », « Les chaises musicales » et « Délire psychédélique » (2009).
A Liège, elle fonde « Omnibulle » à partir de la rentrée 2007, école de danse spécialement consacrée aux adultes à partir de 16 ans.
Elle continue à se former en danse baroque à Paris avec Edith Lalonger (directrice de la Cie « Plaisirs des Nations », chercheuse en danses anciennes) et Chrystelle Arcelin (Directrice de la Cie « Fêtes Baroques » et membre de la Fédération Française des danses anciennes). Elle a suivi également des cours de danse flamenco avec le regretté Patricio Martin à Paris ainsi qu’avec Federico Ordonez à Bruxelles.
Emmanuelle a particulièrement à coeur d’amener à la pratique de la danse des publics qui n’y ont pas souvent accès. C’est pourquoi elle s’est spécialisée dans la pédagogie pour adultes et seniors mais aussi, elle a été plusieurs fois appelée à proposer des ateliers en marge de la pratique traditionnelle. Par exemple, en 2005, le CHU St Pierre à Bruxelles lui a demandé de donner un stage pour des enfants séropositifs.
Un projet d’atelier pour personnes atteintes de MICI (maladies chroniques inflammatoires de l’intestin) est en cours, en collaboration avec le CHU de Liège pour le programme MICI Move.
En 2023, La Mosa Ballet School de Liège, à travers son programme sociétal « Quand on Danse » lui propose de donner un atelier de « Découverte du Ballet » à l’intention des adultes et seniors, ce qu’elle fera à 2 reprises. En 2024, le prochain atelier est prévu le dimanche 6 octobre.